Le comité d’Ile de France a tenu son Assemblée Générale samedi dernier à Sarcelles. L’occasion de faire un point sur la natation francilienne et indirectement sur le Neptune Club de France.
Dans son rapport moral, la Secrétaire Générale du CIF écrit « que nous sommes tous passionnés (…) et c’est en se soutenant au quotidien que nous ferons avancer la natation française » mais fait part aussi de ses inquiétudes et difficultés qu’elle énumère comme suit : « manque d’équipements et baisse importante des subventions » d’un côté et « peu de renouvellement des bénévoles et des dossiers de plus en plus complexes à gérer » de l’autre. Inquiétudes et difficultés que l’on pourrait reprendre à notre compte en y ajoutant des spécificités liées à Paris qui ajoute sans aucun doute de la complexité et l’échéance de la fermeture pour au minimum une saison, peut-être deux. Rappelons que celle-ci est prévue pour l’automne 2017 (sachant que « prévue » ne veut pas dire « fixée »). Nous avons commencé à réfléchir à cette échéance afin de trouver les solutions les moins pénalisantes pour tous nos membres et pour l’avenir du club.
Mais quand on regarde en arrière, on ne peut que constater le chemin parcouru. Lors de ma première AG du CIF (pour la saison 92/93, le siècle dernier donc !), l’Ile de France comptait 29 000 licenciés. La saison dernière, elle en totalisait 59 000. Une croissance un peu plus rapide qu’au niveau national, de 159 000 licenciés à un peu plus de 300 000. En proportion, l’Ile de France a donc fait un peu mieux en passant de 18,7 % à 19,6 % du total. Toutefois, on peut se demander si l’on doit se satisfaire d’un tel résultat lorsque l’on sait que la FFN est au 13e rang des fédérations sportives en termes de nombre de licences derrière l’équitation (700 000), le golf (425 000), le rugby (450 000), le canoé-kayak (375 000), les sports sous-marins (305 000) alors que la natation est certainement l’une des activités physiques les plus pratiquées en France. L’Athlétisme (15e en nombre de licences) a le même problème à la différence près qu’il est encore plus difficile de nouer contact avec les joggeurs du dimanche qui peuvent courir où n’importe qu’avec les nageurs qui doivent utiliser les piscines, éventuellement les plages.
En termes de performance, la progression est tout aussi spectaculaire. En 93, le record fille Ile de France du 100m nl 15 ans était de 58’83’’, il est aujourd’hui de 57’74’’. Chez les garçons, 55’50 contre 53’80’’. Un peu plus bas dans les classements, la progression est encore plus remarquable. En 2001/02 (première année où les résultats sont accessibles sur le site du CIF), la 50e nageuse de 15 ans au 100 m nl était chronométrée en 1’11’’, la saison dernière en 1’05’’. Chez les garçons, on est passé de 1’05’’ à moins de la minute.
Il n’y a pas assez d’équipements. Sans aucun doute d’autant que les pratiques en individuel se sont largement développées. Mais « loger » 59 000 nageurs licenciés nécessite plus d’équipements que 29 000 (quand bien même on admet que la proportion de clubs qui licencient tous leurs nageurs est sans doute plus élevée). La solution est donc de « récupérer » les créneaux qui sont utilisés par les associations non affiliées à la FFN, qui n’ont pas de projet sportif (formation des jeunes, compétition, natation santé) et/ou qui utilisent les créneaux des équipements publics à des fins privées, parfois mercantiles. Les municipalités devraient être beaucoup plus exigeantes dans la location de leurs équipements aux associations. La FFN devrait être beaucoup plus active sur cette question et aider plus les clubs à faire valoir ce point de vue aux collectivités locales.
Lors de cette AG 92/93, un des messages de l’époque diffusé par le président du CIF était « un club, une piscine ». Ce message est plus que jamais d’actualité. Pour ce qui nous concerne, nous avons fait de réels progrès au prix d’efforts considérables qu’il faut poursuivre. Notre défi actuel est de consolider le statut de la piscine Blomet après la rénovation comme équipement à vocation sportive.
L’autre message de l’époque était « il faut diversifier nos activités ». C’est toujours d’actualité. Il nous faut développer le handisport qui est encore trop confidentiel, explorer les voies de la natation santé ou bien-être, des activités à destination des séniors et de la nouvelle filière « J’apprends à nager » lancée par les pouvoirs publics suite aux attentats de 2015. Concernant cette dernière, elle a pris le relais de celle baptisée « Savoir nager ». Si celle-ci avait une vocation de prévention des noyades, celle-là est plus orientée sur la réduction des inégalités et l’intégration sociale. Un objectif beaucoup plus large et peut-être un peu ambitieux au regard des moyens mis en œuvre.
Bref, il reste beaucoup à faire et votre aide pour continuer à avancer sera d’autant plus nécessaire. La fermeture de Blomet ne doit pas nous empêcher de continuer à élaborer des projets. Guy Hervier
2 commentaires
Muriel Roy
13 avril 2016 at 11h18
Bonjour,
Je comprends en lisant vos réflexionq que la piscine Blomet sera fermée en 2017. Est ce à dire que l’année scolaire 2016-2017 sera compromise ? ou bien se passera-t-elle dans une autre piscine ? Connaissez-vous précisément les dates de fermeture ?
J’imagine que vous êtes à la recherche de solutions qui puissent satisfaire tous les nageurs.
Bien sportivement,
Muriel Roy
neptunecf
18 avril 2016 at 2h15
Non la saison 2016/17 ne sera pas impactée. Les travaux devraient commencer la saison suivante, vers la fin 2017. Car le début des travaux de Blomet dépendront de la fin de ceux de la piscine Mourlon.